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23 octobre 2008 4 23 /10 /octobre /2008 15:26

http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2008/10/bertrand-monthu.html

Le choc des arguments : jeudi dernier, Le Figaro  a publié une interview de Valérie Pécresse, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Bertrand Monthubert, le président de Sauvons la Recherche a voulu lui répondre. Voici leurs arguments : le texte de l'interview de la ministre suivi des commentaires de Bertrand Monthubert, de longueurs équivalentes.

Le Figaro : Le départ des chercheurs français à l'étranger, où ils sont notamment mieux payés, est l'un des gros problèmes de la recherche française. Quelles solutions comptez-vous mettre en oeuvre pour les faire revenir ?

Valérie PÉCRESSE. - À l'heure où la France traverse une conjoncture difficile, le gouvernement a choisi de donner la priorité à la recherche et à l'innovation. Pour 2009, nous avons décidé de renforcer l'attractivité de tous les métiers de l'enseignement supérieur et de la recherche.

D'abord, nous attirerons les talents vers ces métiers en reconnaissant le doctorat comme une première expérience professionnelle et en revalorisant les débuts de carrières des maîtres de conférence. Leur rémunération augmentera de 12 à 25 %. Pour éviter la fuite des cerveaux vers les laboratoires étrangers, nous distinguerons les 130 jeunes enseignants-chercheurs les plus prometteurs en leur offrant une chaire de cinq ans dotée d'une prime annuelle (de 6 000 à 15 000 €) et d'un capital pour leurs recherches (de 50 000 à 100 000 €). Mais nous devons aussi être offensifs. Je veux faire venir ou revenir de l'étranger d'excellents chercheurs. C'est pourquoi j'ai demandé à l'ANR (Agence nationale de recherche) de lancer en 2009 un programme «Retour post-doc» pour une quinzaine de lauréats. Ils bénéficieront chacun de financements allant jusqu'à 600 000 ou 700 000 € sur trois ans. Ils disposeront ainsi des moyens pour constituer une petite équipe et développer un projet de recherche. C'est une invitation au retour des chercheurs prometteurs partis de France.

 

Bertrand Monthubert : Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Un programme destiné à 15 personnes ne sert à rien, autant jouer au loto ! Cela veut dire qu'on va faire revenir un historien, ou un philosophe, un physicien, peut-être un ou deux biologistes... Quant aux 130 enseignants-chercheurs les plus prometteurs, là encore le nombre fait sourire : on recrute environ 2000 maîtres de conférences chaque année, par définition ils débutent donc il est extrêmement difficile de déterminer lesquels sont les plus « prometteurs » ! De plus, les informations dont nous disposons idiquent que cela ne se passera pas comme ça : des « chaires CNRS » seraient attribuées à certains laboratoires, avant même le recrutement.
Ces mesures sont donc cosmétiques. Et visent à masquer une réalité plus sombre : cette année on va supprimer 900 emplois dans la recherche et l'enseignement supérieur. Les chaires dont parle Valérie Pécresse seront en réalité des postes de maîtres de conférences, déjà existants, avec une prime financée par des emplois supprimés au CNRS. Il va donc y avoir des suppressions d'emplois  de titulaires pour les docteurs cette année, pour la première fois depuis longtemps.

 

Vous vous rendez jeudi à l'ANR, l'Agence nationale de recherche, une des pièces maîtresses du nouveau système mis en place par la réforme. Trois ans après sa création, qu'a-t-elle apporté ? 


L'ANR a pris toute sa place dans notre paysage de recherche : elle est aujourd'hui en vitesse de croisière. Elle a sélectionné 4 500 projets, portés par 12 000 équipes de recherche publiques et privées. Elle a permis de distinguer les équipes de recherche d'excellence, comme dans les autres grands pays d'innovation, et d'augmenter en moyenne les crédits de fonctionnement des laboratoires de 25 %. Pour certains d'entre eux, la hausse atteint même 50 %.

 

BM : Cela ne veut rien dire que de parler d'augmentation moyenne des crédits des labos dans ce cas : l'ANR finance des équipes à l'intérieur des labos, on a donc des équipes très bien financées (parfois même trop bien, elles ne savent pas comment utiliser l'argent !) à côté d'équipes sous-financées. Et ce n'est pas la qualité scientifique seule qui crée ces inégalités : quand on travaille sur une thématique à la mode, on a beaucoup plus de chance d'être financé. Pourtant, les modes passent vite, et quand quelque chose est à la mode, il est souvent à la veille d'être dépassé.

Par ailleurs, cette hausse du budget de l'ANR s'est faite au détriment des crédits de base des laboratoires. Le bilan net est donc nettement moins bon !

 

 

Quel rôle va jouer l'ANR dans le cadre de la définition de la stratégie nationale de recherche que vous allez mettre en place à partir de 2009 ? 


Notre paysage de recherche se transforme. Nous voulons placer les universités, qui deviennent autonomes, au cœur de notre dispositif, et faire évoluer les organismes de recherche davantage vers une mission d'agence de moyens. L'ANR financera d'une part des priorités définies par le gouvernement, qui correspondent aux besoins de la société (nouvelles énergies, santé…). Elle aura aussi pour mission de favoriser les partenariats entre les laboratoires publics de recherche et les entreprises, qui sont aujourd'hui insuffisants. Enfin, elle financera l'excellence et la créativité pure, dans le cadre des programmes «blancs», non thématiques.

 

BM : le coeur du système, ce ne sont pas les universités, mais l'ANR. Et cette agence, comme le dit Valérie Pécresse, finance principalement la recherche sur les priorités gouvernementales. C'est une politique à courte vue : les avancées scientifiques sont imprévisibles, pour avancer sur le cancer, par exemple, on a besoin de progrès importants en biologie fondamentale. Lesquels viendront peut-être de progrès dans l'outillage de laboratoire, et donc d'autres disciplines comme la physique, la chimie. Par exemple, le laser est aujourd'hui devenu essentiel dans les laboratoires. Il a pourtant été créé par des physiciens pour des raisons de physique théorique. Ce n'est donc pas en se focalisant sur des créneaux étroits que la recherche peut avancer, elle a besoin d'apports variés et non-planifiables.

 

 

Comment s'articule l'ANR avec les organismes de recherche ? 


L'ANR vient compléter l'action des organismes de recherche en attribuant des moyens nouveaux aux équipes les plus audacieuses, celles qui prennent le risque d'aller vers des champs inexplorés, celles qui s'engagent sur des thèmes prioritaires ou qui nouent des liens de partenariats avec le secteur privé. Les chercheurs de talent ont tout à gagner de l'ANR. Les financements sur projets organisés dans le cadre de l'ANR ont-ils déjà eu des effets positifs ?L'ANR a insufflé un nouvel état d'esprit dans la communauté scientifique française. Elle a prouvé que la recherche sur projet pouvait se faire dans toutes les disciplines y compris en sciences humaines et sociales. Elle a ouvert la voie à de nouveaux partenariats à la fois entre équipes de disciplines différentes mais également entre chercheurs français et étrangers : de nombreux appels à projets conjoints vont être lancés avec des agences européennes, ce sera le cas en 2009 pour Alzheimer. Désormais, nos chercheurs sont entrés dans une nouvelle culture. Les résultats sont là : la France se situe au deuxième rang dans les appels à projets du Conseil européen de la recherche.

 

BM: cela fait bien longtemps qu'on répond à des appels à projets, notamment au niveau européen, et si la France se distingue au niveau du Conseil européen de la recherche c'est en raison de la qualité de ses laboratoires... qui est pourtant sans cesse critiquée par le gouvernement ! Et si les chercheurs se prêtent au jeu, c'est qu'ils n'ont pas le choix : il leur faut bien trouver l'argent nécessaire pour travailler ! En revanche, pour demander d'autres orientations de la recherche, un moratoire sur les expertises de l'ANR a été lancé, et déjà signé par plus de 1 300 experts potentiels.

Revenons sur la question du risque : l'ANR finance des projets de 3 ans. C'est très insuffisant pour de la recherche à risque. Pour se lancer dans un projet audacieux, il faut avoir la sérénité de penser qu'on va pouvoir travailler pendant plusieurs années, sans peut-être trouver de résultat immédiatement. Or aujourd'hui on veut des résultats rapides : ce n'est pas si compliqué, il suffit de se lancer dans des projets dont on sait à peu près à l'avance sur quoi ils vont déboucher. Ce n'est pas comme ça que se font les grandes avancées.

 

 

L'ANR est-elle aussi en mesure de favoriser la créativité des chercheurs ? 


C'est l'objet des programmes libres qu'on appelle «programmes blancs». Un chercheur reçoit un financement pour un projet de recherche qu'il a lui-même défini, si son excellence est reconnue par ses pairs. L'ANR doit promouvoir encore davantage la créativité de nos chercheurs. J'ai donc décidé cette année d'augmenter de 25 % la part de ces programmes blancs, en les faisant passer de 28 à 35 % de la programmation de l'ANR ; et je suis prête à aller au-delà.

 

BM: on peut voir dans cette augmentation une victoire pour les chercheurs qui critiquent depuis le début la part trop importante du financement sur les priorités thématiques. Mais la réponse n'est pas suffisante : les programmes blancs de l'ANR sont une forme de financement rigide, avec un appel d'offre par an. Si on donnait l'argent directement aux laboratoires, sur la base de leur évaluation, on pourrait être beaucoup plus réactifs. L'ANR est une forme de centralisation excessive.

 

 

Certains chercheurs reprochent à l'ANR d'être pilotée par le pouvoir politique. Que répondez-vous ?

 

Il est légitime que l'État finance prioritairement certains programmes de recherche pour répondre à des urgences sociales ou aux défis du XXIe siècle : le développement durable par exemple. La recherche est d'abord au service de la société. Cela dit, nous avons besoin d'élaborer avec l'ensemble de la communauté scientifique, les acteurs économiques et les représentants de la société civile, un document de référence pour les cinq ans à venir : la stratégie nationale de recherche et d'innovation qui nous permettra de mieux hiérarchiser les priorités, d'allouer efficacement nos crédits et de garantir aux chercheurs une visibilité à moyen terme.

 

BM : ce gouvernement, comme le précédent, a montré le peu de cas qu'il fait des propositions de la communauté scientifique. Par ailleurs, s'il appartient aux responsables politiques (incluant le parlement, systématiquement contourné par le gouvernement) de  fixer les grandes orientations de la recherche, la manière dont cela se décline dans une politique scientifique est l'affaire de ceux qui font la science. Or le gouvernement veut s'en mêler : ce n'est pas son rôle.
Mais la phrase la plus choquante est peut-être la suivante : «  La recherche est d'abord au service de la société ». Cela témoigne d'un angélisme confondant. Car la recherche produit des résultats scientifiques, qui ensuite peuvent être utilisés de façon diverses. Ainsi, la découverte de l'ADN a été fondamentale pour la biologie moderne. Et nous bénéficions chaque jour de produits de cette découverte. Mais il y a un an, le gouvernement a décidé d'utiliser des tests d'ADN dans le cadre de sa politique d'immigration, suscitant des réactions citoyennes très vives. Il est très important que les citoyens puissent participer au choix de ce qui peut être utilisé comme résultats de la recherche.


Publié le 21 octobre 2008 dans politique | permalien

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21 octobre 2008 2 21 /10 /octobre /2008 09:30

http://www.boivigny.com:80/Valerie-Pecresse-veut-revaloriser-les-carrieres-a-l-universite_a568.html

 Mesures ciblées pour les doctorants qui avantagent les grandes universités
Primes très confortables pour les présidents (attention les ambitions!)
Mesures pour les profs et les débuts de carrière des MCF
Un salaire au mérite ou au copinage selon les universités et les filières (l'exemple des promotions à Evry il y a quelques années montre les dérives de l'autonoomie, des scientifiques incultes avaient été abusés par des illusionnistes de SHS. Les margoulins de la petite bourgeoisie  avaient roulé les bourrins besogneux du service public !)
Les EC évalués tous les 4 ans!!!!!

Valérie Pécresse a présenté, lundi 20 octobre, le « plan en faveur de l’attractivité des métiers et des carrières dans l’enseignement supérieur et de la recherche ». Ce plan, qui devrait bénéficier d’un financement de 252 millions d’euros sur trois ans, a trois objectifs : « attirer des talents à l’université », « encourager l’engagement professionnel et l’excellence », et « favoriser la mobilité ».


Premiers concernés : les doctorants. Un contrat doctoral, valable dans les universités comme dans les organismes de recherche et avec un seuil de rémunération minimum fixé par l’Etat va voir le jour. La rémunération pourra varier d’un organisme ou d’une université à l’autre, ce qui devrait créer, de fait, un marché de jeunes doctorants. Le début de carrière des maîtres de conférences sera revalorisé (augmentation de la rémunération entre 240 et 510 euros) en prenant en compte l’expérience doctorale et les précédentes activités scientifiques ou pédagogiques. Ce qui veut dire que les post-doc effectués à l’étranger seront pris en compte. D’ailleurs, l’Agence nationale de la recherche (ANR) va développer un programme intitulé « retour post-doctorat » pour favoriser le retour en France des jeunes chercheurs partis à l’étranger.

Les « talents », la ministre les veut en France, au sein de l’université. Pour soutenir ce projet, des chaires entre universités et organismes de recherche seront proposées. Le lauréat sera recruté sur concours et bénéficiera d’une prime de 6.000 à 15.000 euros et d’une dotation de recherche de 10.000 à 20.000 euros. Et des lauréats primés, il y en aura d’autres, puisque l’Institut universitaire de France (IUF), doté d’un vrai statut juridique, offrira, par l’intermédiaire d’un jury international indépendant, des primes personnelles d’excellence scientifique de 10.000 euros par an.

 

« Des primes, des primes, encore des primes » écrit David Allais ! Le système n’est pas qu’une simple application des formes les plus traditionnelles du management et du « salaire » au mérite et à la côte d’amour, il est devenu indispensable pour distinguer les « Mercedes des Trabants » comme nous l'écrivait notre regretté copain Gilles.
http://www.aes-apprentissage-univ-evry.org/article-6768561.html

 

L’engagement pédagogique des chercheurs et des enseignants-chercheurs a souvent été montré du doigt, ces derniers ayant tendance à préférer leur recherche à leurs étudiants. Pour les inciter à s’investir davantage dans la pédagogie, des primes de 3.500 à 15.000 euros par an viendront récompenser les missions d’enseignement si elles sont bien menées : les enseignants-chercheurs seront désormais évalués tous les 4 ans et les étudiants auront leur mot à dire. Les chercheurs qui accepteront une activité d’enseignement toucheront une prime de 3.870 euros (contre 935 actuellement). Pour ne pas faire de jaloux et pour favoriser la mobilité recherche/enseignement, les grilles de rémunérations des professeurs seront alignées sur celles, plus élevées, des directeurs de recherches.

L’excellence scientifique sera également « primée » : des sommes de 3.500 à 15.000 euros seront attribuées à certains chercheurs. 20% d’entre eux pourraient toucher cette prime avec les financements sur 3 ans annoncés par Valérie Pécresse. Et pour les meilleurs d’entre eux, les lauréats de distinctions scientifiques, des primes de 25.000 euros seront versées « afin de signifier clairement la reconnaissance de leurs travaux ».
Plus largement, l’ensemble des personnels de l’université, dont les personnels administratifs et techniques (BIATOS) pourront bénéficier de primes de fonction et de résultat, et leurs possibilités d’avancement devraient être accélérées. Les emplois des personnels BIATOS connaîtront également une requalification « afin que leur niveau soit compatible avec les charges confiées et avec les besoins des universités ».

 

 

Favoriser l’émergence de « cadres », les présidents ont leur parachute doré(note Lssup)

 

Pour que les universités autonomes fonctionnent, il leur faudra non seulement un personnel administratif adapté mais aussi des « cadres » enseignants de qualité. Des emplois de maître de conférence et de chargés de recherche seront transformés, respectivement, en emplois de professeurs et de directeurs de recherche. Il s’agit à la fois de soutenir la promotion interne et d’élever le niveau d’encadrement. Quant aux présidents d’universités, qui ont largement soutenu la loi Pécresse, ils verront leur indemnité de charges administratives augmentée. Elle atteindra entre 25.000 et 40.000 euros en fonction de la taille de l’établissement. Enfin, les grilles de rémunération des secrétaires généraux et des agents comptables seront revues pour s’adapter aux nouvelles responsabilités induites par la mise en place de l’autonomie. »….
 « Si l’Etat débloque de l’argent pour les personnels des universités, ce sont globalement les universités autonomes qui auront la charge de l’attribution de ces sommes. Les suppléments de rémunération, majoritairement individuels et envisagés essentiellement sous forme de primes, devraient favoriser l’émergence d’une culture de la compétition interne et externe. Le pari de l’ « université entreprise » est néanmoins pour l’instant artificiel : si l’Etat ne peut plus financer, l’expérience tournera court.

 

 D’après l’article de David Allais du 20 Octobre 2008

 

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 19:11

PREMIERE REACTION DU SNESUP AUX ANNONCES DE VALERIE PECRESSE

La ministre de l'ESR est amenée aujourd'hui à reconnaître la sous-rémunération des enseignants-chercheurs, enseignants et chercheurs en poste dans les établissements d'enseignement supérieur. La réalité est bien noire. Nos métiers dont les conditions d'exercice se sont dégradées souffrent d'une attractivité salariale réduite tant pour les salaires de recrutement que pour ceux de milieu ou de fin de carrière de l'immense majorité des personnels. Qu'on en juge :

  • ATER à plein temps : net : 1632.04 euros (salaire éventuel des docteurs bac + 8 mini, avant obtention éventuelle d'un statut de titulaire !)
  • Salaire d'un MCF au 1er échelon classe normale net : 1680.15 euros (zone 3, sans enfants).
  • MCF fin classe normale : net : 3038.44 euros (également sommet salarial des enseignants de statut second degré classe normale).
  • Les 2/3 des enseignants-chercheurs sont des maîtres de conférences. Agrégés et MCF représentent environ 58 000 des 70 000 enseignants titulaires du supérieur.
  • MCF fin Hors Classe (HC 6e échelon, chevron A3) - idem PR fin 2e classe : net: 3580.18 euros idem PRAG HC
  • Pour information, pour moins d'un millier de professeurs en fin de carrière PR, sommet classe exceptionnelle : net : 4942.14 euros.
  • Le salaire médian (50 % gagnent plus et 50 % moins) est de 2600 euros environ !

La comparaison avec les carrières du privé est édifiante puisque le salaire le plus élevé que peuvent atteindre les maîtres de conférences est largement inférieur au salaire net moyen des cadres du privé et semi-public, qui s’élève selon l’INSEE à 3716 €.

La revalorisation des carrières est nécessaire pour assurer l’attractivité des carrières du supérieur.

Ce qu'annonce Valérie Pécresse est une réponse très partielle aux revendications syndicales mais aussi une insulte aux milliers de collègues dont la situation ne sera aucunement améliorée.

A côté de la juste prise en compte des années de formation doctorale et de stages post-doctoraux qui pourront donner lieu (pour partie) à une intégration dans l'ancienneté acquise en début de carrière provoquant une amélioration du premier salaire de titulaire, ce qui est une revendication syndicale, rien n'est proposé pour tous les personnels.

Sans aucune discussion avec notre organisation syndicale (la plus représentative), le gouvernement envisage de structurer la concurrence entre les collègues qui sont appelés à se battre entre eux pour l'obtention de primes. Primes et sélection d'une centaine de jeunes collègues sur d'obscurs critères "recherche" pour vider de son sens le statut de chercheur (moins de postes de chargés de recherche !) qui se verraient octroyer des primes mensuelles allant de 300 à 600 euros (durant 5 à 10 ans ainsi qu'une "dotation" financière pour accomplir leurs activités de recherche). Dans une logique de pseudo symétrie, sont envisagées aussi des primes (3 500 à 15 000 euros par an) pour quelques collègues dont l’« investissement » ou les « réalisations pédagogiques »

offrent un intérêt. Quel intérêt ? Qui l'estime ? Encore une fois, la carotte semble mise largement entre les mains des présidents d'université (eux verront plus que doubler leurs primes de fonction de 18 000 à 40 000 euros par an ! ) qui auront le pouvoir d'accorder et de moduler les primes.

La ministre met en avant une estimation de l'engagement budgétaire très largement surestimée (260 millions d'euros sur 3 ans), comme le sont toutes ses présentations du budget 2009 marquées d'une auto-satisfaction obstinée. La réalité budgétaire, ce sont les 900 suppressions d'emplois dans ce ministère (qui servent pour partie à financer ces mesures) et une augmentation considérable du crédit impôt recherche à l'efficacité jamais prouvée.

Opposé au système de primes, le SNESUP réclame l'augmentation des salaires pour tous. En tout état de cause, doit être proscrit tout système d’individualisation des salaires via, par exemple, comme le prévoit la loi LRU, des primes au mérite ou un intéressement. Les turbulences financières et économiques actuelles donnent à réfléchir sur un système de concurrence entre les individus qui pèse à la fois sur la dynamique collective des salariés, censés partager le même projet, et sur les dérives et dissimulations qu'engendre un tel système impossible à contrôler efficacement.

Le SNESUP se prononce pour une revalorisation indiciaire dans laquelle il soit procédé à un rattrapage du déficit de pouvoir d’achat accumulé depuis de nombreuses années. L’octroi pour tous les fonctionnaires de 40 points d’indice et l’augmentation de 5 % du point d’indice est un minimum que nous revendiquons avec l’ensemble de la FSU. Dans le supérieur, à côté de la refonte-amélioration de la grille des salaires, l'augmentation des possibilités de tous les recrutements, en particulier MCF titulaires de l'habilitation à diriger les recherches vers le corps des Professeurs d'universités et PRAG titulaires d'une thèse et qualifiés par le CNU vers le corps des MCF, marquerait une réelle amélioration des salaires et des perspectives de carrière pour tous. Ce qui est annoncé par la ministre comme élargissement des possibilités de promotions à l'intérieur des corps (atteindre 20 % de HC chez les MCF, ...) est un progrès qui doit s'accompagner d'une levée des blocages entre les corps et entre les classes (pour les PU).

Ces enjeux réels ne doivent pas masquer que l'amélioration du service public d'enseignement supérieur et de recherche passe par des recrutements de nouveaux titulaires. Un plan de création d'emplois pluriannuel est indispensable.

Lettre flash n° 17 de la direction du Snesup

http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/02/34/72/LRU/lettreflash_17.pdf

Syndicat National de l’Enseignement Supérieur – 78, rue

Le SNESup national commence à refaire du syndicalisme, bien mais doit encore faire un effort!

Si les élucubrations de style Ecole Emancipée en délire sur la loi Pecresse n’avaient pas distrait la direction du SNESup, ces questions avec l’argumentaire auraient dû être au cœur du débat.

Sur notre blog depuis des semaines ce sont deux articles  modestes qui tiennent la corde dans le peloton des plus consultés:

 

Un article sur les salaires

http://www.aes-apprentissage-univ-evry.org/article-15904754.html

 

Un article qui pose la question : combien pour les enseignants qui "s’appuient" la nouvelle licence.

http://www.aes-apprentissage-univ-evry.org/article-19873423.html

 

Les collègues se préoccupent de cette question et les jeunes s’interrogent : carrière d’ingénieur ou de MCF ? PH ou galère pour MCF/PH ? Concours administratifs ou université ?

Pour les étudiants, nos jeunes collègues ou les doctorants  de certaines disciplines comme la sociologie ou la gestion, le système des combines et de l’irresponsabilité dans certaines universités peuvent conduire certains à refuser d’entrer à l’université :

http://www.aes-apprentissage-univ-evry.org/article-12910296.html


Sur les revendications et la stratégie....
 
Nous n’évoquerons pas le cas de 14 000 enseignants de second degré en université et IUT, soit 28 000 ET que le Snesup ignore splendidement comme d’habitude, nous nous contenterons de signaler que la question des salaires et de l’ensemble des modalités de promotion et de rémunération est plus complexe techniquement et POLITIQUEMENT dans le milieu que l'image qu'en donne le national.

L’absence de prise en compte des situations différentes, l’égalitarisme sans fondement dont se réclame le Snesup national n’ont pas permis une négociation sérieuse et laissé les mains libres au pouvoir et à la réaction sur la question des salaires et de la construction de l’ensemble des éléments de nos rémunérations.

Tant que le Snesup national niera la réalité de l’enseignement supérieur et couvrira des dérives  et des EC qui considèrent le service public comme un libre service Pécresse peut dormir tranquille. La majorité des collègues qui font leur travail en ont assez de tirer les marrons du feu pour la petite minorité qui profite du système….l’idée fait son chemin.
« Des primes, des primes, encore des primes » écrit David Allais dans un article que nous reprenons sur le blog! Le système n’est pas qu’une simple application des formes les plus traditionnelles du management et du « salaire » au mérite et à la côte d’amour, il est devenu indispensable pour distinguer les « Mercedes des Trabants » comme nous l'écrivait notre regretté copain Gilles.
http://www.aes-apprentissage-univ-evry.org/article-6768561.html

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11 octobre 2008 6 11 /10 /octobre /2008 17:19
Ce site donne quelques informations critiques mais fort instructives
en particulier dans le billet accessible par le lien suivant :
On a perdu la 71ème section !!

Dans la suite logique de mon avant dernier billet (mais cela m'avait échappé), l'AERES a publié en Juillet 2008, LA liste des revues scientifiques du domaine des sciences humaines et sociales. Oui mais voilà : des Sciences de l'information et de la communication (alias la 71ème section) ... nulle trace !!! Donc de deux choses l'une : soit les sciences de l'information et de la communication ne font pas (plus ?) partie des sciences humaines et sociales (auquel cas il faudrait nous en avertir et nous expliquer pourquoi ...), soit ben ... soit c'est un oubli et c'est pas très sérieux ...
En attendant on pourra toujours se replier sur la liste (très franco-française, très restreinte et sans distinction de rang) du
site du CNU. A moins que l'on n'apprenne dans un prochain rapport de l'AERES que le CNU de la 71ème section a été dissous.

<Update du soir> Vérification faite, la 71ème section n'est pas la seule manquante. Et concernant celles (les sections scientifiques) qui y sont représentées, on observe également des modalités d'évaluation différentes. Essayons d'y voir plus clair parmi ces modalités d'évaluation des chercheurs en sciences humaines et sociales ... En gris dans ce billet, un petit bonus sur ce que la constitution des modes d'évaluation d'une discipline nous apprennent ... de la discipline elle-même :-)

Droit : Pas encore de liste. comme l'explique justement le préambule de l'AERES, le droit est une discipline particulière. Donc pas de liste de revues, mais l'appel à constituer une liste de revues choisies par des "experts" (lesquels ? En provenance des CNU ?) en fonction des critères suivants :

  • La "gouvernance" éditoriale de la revue (critère 1) = 5 points répartis comme suit : Existence d’un comité de lecture [2 points], Composition du comité de lecture [1 point], Procédure de sélection des articles [0, 1 ou 2 points]
  • Diffusion et visibilité de la revue (critère 2) = 3 points (il s’agit d’un plafond) ; il faut satisfaire trois des cinq critères suivants : L’ancienneté de la revue, Diffusion sur Internet, Régularité éditoriale, Constance du niveau scientifique moyen, Présence de contributions et/ou de résumés en (au moins) une langue étrangère
  • La qualité scientifique de la publication (critère 3) = 12 points répartis comme suit :
  • L’originalité scientifique (il faut satisfaire deux des trois sous-critères suivant) : Valeur ajoutée scientifique (0, 3 ou 6 points), Transversalité (1 point), Diversité bibliographique / innovation méthodologique (1 point)
  • Le degré d’approfondissement scientifique (0, 2 ou 5 points)

Et voilà. Quelques additions plus tard on obtiendra : Une classification en trois groupes : A (supérieur à 15 points), B (entre 7 et 14 points), C (inférieur à 7 points). Moralité : c'est pas les qualifications pour le championnat du monde de la déconne. C'est du DROIT. Carré. Mathématique. Force critère fait loi.

Sciences politiques : La liste des revues est constituée.
Par qui l'a-t-elle été ? Par "2 représentants de l’Aeres ; 2 représentants du CNU section 04 ; 2 représentants de la section 40 du Comité national du CNRS ; 2 représentant de l’AFSP ; 2 présidents de comités de visite Aeres." Et d'ajouter : "Les principales institutions et associations disciplinaires ont donc été parties prenantes de l’élaboration du classement." Moralité : on décide en haut mais comme on vous dit qu'on a consulté des gens représentatifs, ben ... vous avez rien à dire. Sciences "politiques" donc :-)

Côté psycho : la liste est également constituée. La psychologie fait partie des champs les plus "avancés" dans le domaine de l'évaluation. Elle est également très gâtée par la profusion des revues relevant de son champ ... Comment l'a-t-telle été ? "La commission conjointe AERES/CNRS/CNU (...), en présence du représentant de l’AERES, a établi une première classification des revues de psychologie. Son travail avait pour objectif de proposer aux comités d’évaluation de l’AERES, aux responsables des unités de recherche (UMR et EA) et à la communauté des enseignants-chercheurs et chercheurs en psychologie un outil commun d’évaluation et d’auto-évaluation des publications sous forme d’articles scientifiques." Moralité : en psycho, on est psychologue. Des grands pontes se réunissent, décident, ET (c'est là qu'on voit la psychologie ...) proposent leur décision aux moins grands pontes et aux enseignants-chercheurs lambda en incluant les notions eminemment psychologiques "d'outil commun" et "d'auto-évaluation" pour laisser à ces derniers (les enseignants-chercheurs lambda) l'impression qu'ils gardent un peu la main sur leur avenir. L'important c'est d'y croire.

Economie / Gestion : la liste est constituée. Et qui c'est-y qui l'a constituée ? "La liste (...) est, après concertation avec plusieurs instances, celle proposée par le comité national de la recherche scientifique (section 37)." Moralité : ben ... c'est de l'économie ... on va pas non plus perdre du temps (donc de l'argent) à consulter des gens et à leur demander leur avis. Y'a des instances de régulation (la section 37 du CNRS), et elles font leur boulot (sinon on les vire).

Sociologie / Démographie : la liste est constituée. Comment et par qui ? "La liste de revues de sociologie a été établie avec le concours d’une vingtaine d’experts qui ont travaillé plusieurs mois (un sociologue qui dit ou écrit un truc sans avoir travaillé plusieurs mois est un démographe), en prenant pour point de départ le travail initial réalisé par le CNRS en 2004. Au terme de ces échanges une réunion a rassemblé quelques experts, le président de la section 19 du CNU (un sociologue respecte la pyramide des âges et des pouvoirs ainsi que le cercle vertueux des réunions qui concluent des échanges lesquels préfigurent eux-même souvent la nécessité de la tenue de réunions qui ...), les représentants de la direction SHS du CNRS qui avaient de leur côté procédé à un travail similaire et les représentants de l’AERES. (un sociologue aime bien laisser les gens travailler pour ensuite leur faire valider son travail à lui)"

Sciences de l'éducation : y'a une liste constituée ... mais y'a aussi surtout l'indication que la constitution de cette liste s'est faite dans la douleur et sans l'assentiment des parties prenantes (sauf l'AERES). C'est en tout cas ce que veut dire la "Déclaration commune Présidents des Comités de visite AERES et de la Présidence et Vice-Présidence du CNU (Sciences de l’Education 70e section)" Moralité : les sciences de l'éducation sont fans du méta-discours. Mais au moins leur CNU dit qu'il n'est pas d'accord et qu'il y a déjà des listes de revues qui sont constituées, et que de toute façon c'est tout pourri ce truc d'évaluation parce qu'on voit bien que c'est les individus qu'on évaluera au final et pas simplement les "structures" comme le dit l'AERES. Bref, le CNU de 70ème section dit des (méta)trucs. Ca changera rien au résultat, mais au moins il l'aura dit.

Philosophie, Histoire des sciences : la liste est constituée. Et là, là ... là on sent bien que les philosophes et autres épistémologues sont des gens craints par les instances décisionnaires de l'AERES. En effet, autant le texte explicitant les critères et les modes de choix pour les autres disciplines (cf les petits extraits ci-dessus) ne s'embarassait pas de trop grandes précautions oratoires, autant celui destiné aux philosophes et épistémologues est à hurler de rire tellement chaque argument avancé est aussitôt suivi d'une atténuation visant à en restreindre toute la portée effective. Jugez-vous même : "Il s’agissait, de façon toute provisoire, d’établir un outil destiné aux comités d’évaluation de l’AERES (...)", " Il s’agissait également de reprendre les listes ERIH, déjà utilisées par certains évaluateurs, et fréquemment contestées ( ...)", "Les représentants de l’AERES sont conscients des difficultés et objections (...)", et encore "Cette liste est donc publiée à titre d’essai, et munie d’un certain nombre de précautions d’usage" ... Je m'arrête là ... mais vous aurez compris la moralité : "Faut pas faire chier les philosophes, ni les épistémologues. Ils seraient capables de nous mettre le cochon de la discorde dans le maïs de l'évaluation."

Pour les disciplines ci-dessous : Rien de rien ... ni sur le pourquoi du choix des revues. Ni sur ceux qui les ont choisies.

Restent donc les disciplines dont l'AERES n'a apparemment pas eu le temps de s'occuper ...

  • Sciences et techniques des activités physiques et sportives (la gym quoi). Rien de rien. Le peu que je connais de ce champ me laisse croire que ses chercheurs publient généralement dans des revues relevant des sciences de l'éducation ou de la sociologie (du sport). Ceci étant, la section 74 n'apparaît pas, en l'état, comme évaluable. Donc évacuable ?
  • Langues et cultures régionales (section 73). Pas évaluable ... donc évacuable ?
  • Arts : plastiques, du spectacle, musique, musicologie, esthétique,       sciences de l'art (section 18). Pas évaluable ... donc évacuable ?
  • Littératures (ancienne, comparée, slave, balte, romane, anglaise ... sections 8 à 15) : Pas évaluables ... donc évacuables ?

Et restent enfin deux cas particuliers dont on appréciera le rapprochement à sa juste valeur :

  • celui de la Théologie et Sciences religieuses (sic). Pas de liste (enfin si mais à partir d'autres listes d'autres champs ...). Pas de page. Moralité : Dieu est mort.  :-)))))))))
  • celui de mes chères SIC (sciences de l'info et de la comm). Comme pour la Théologie, la page est créée (Dieu créa la page ...) mais elle est vide. Donc c'est (peut-être) prévu. Mais c'est surtout pas fait.

Moralité ??

Post-scriptum : Si vous êtes perdus dans les sections, reportez-vous ici. Pour les collègues qui se réveilleraient soudainement, l'application de ces principes est effective à l'entrée dans votre quadriennal. Pour être considéré comme publiant, vous devez avoir 2 publi en 4 ans si vous êtes enseignant-chercheur, ou et 4 publis en 4 ans si vous n'êtes que chercheur (dans des revues de rang variables selon votre discipline).

</Update du soir>

</Update de quelques jours plus tard> En ben voilà ... ça n'aura pas trop tardé ... "Pour le retrait complet et définitif de la liste des revues de l'AERES". Fermez le ban. Pour ceux que cela intéresse : OUI j'ai signé la pétition. Et pourtant OUI je suis pour l'évaluation, OUI je considère que c'est un minimum de pouvoir disposer, champ par champ, d'une liste de revues françaises ET internationales classées par rang. Et OUI je considère qu'établir ces listes de revues à la va-comme-je-te-pousse, sans concertation, tantôt en consultant les CNU, tantôt sans les consulter, tantôt en consultant d'autres instances, tantôt sans consulter personne ou presque, avec une méthodologie plus qu'approximative et différente dans chaque champ, OUI je considère que les éléments rappelés ci-avant sont autant de raisons suffisantes pour signer ladite pétition </Update>

(Temps de rédaction de ce billet (incluant l'update) : 3 heures)

 

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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 10:15
Appel des 21 organisations

Notre pays a cette chance extraordinaire de disposer d'un grand service public laïque d'Education. Il traduit notre choix républicain d'une société où tous les citoyens vivent ensemble. Mais imagine-t-on ce que deviendrait ce principe, sans ce tour de force de l'accueil de tous les jeunes, sans distinction, réalisé quotidiennement par notre École ?
Cette Ecole publique, que nous aimons pour ses réussites incontestables, rencontre aussi des difficultés. C'est pourquoi nous souhaitons passionnément qu'elle évolue et se transforme pour s'acquitter vraiment de sa mission démocratique : faire réussir tous les jeunes, pas seulement les plus favorisés ou les plus « méritants ».
Pour nous, ce débat et cet effort concernent tous les citoyens car, à travers l?avenir de la jeunesse, c'est celui du pays qui se joue.
Or, en lieu et place de ce que devrait nécessiter cette grande cause nationale, rassemblant largement les citoyens, à quoi assistons-nous ?
Au spectacle d'une politique gouvernementale qui, au-delà des habillages, ne voit dans l'Education qu'un moyen d'économiser. Plus que tout discours, la préparation du budget 2009 en est la démonstration :
13500 suppressions d'emplois programmées, soit, dans le cadre triennal dans lequel ce budget s'inscrit, plus de 40 000 postes promis à disparition sur les 3 ans, à rajouter aux 11 200 suppressions de cette année !
Tout n'est sans doute pas question que de postes en matière éducative, mais nous affirmons que rien ne pourra se faire dans cet acharnement d?un « toujours moins de postes » ! Rien ne pourra davantage se faire avec des réformes à marche forcée encore moins lorsqu'elles aboutissent à de vraies régressions. Rien ne pourra se faire non plus si l'Etat ne cesse de se désengager de ses missions, déléguant hors de l'école ce qu'elle doit assurer pour tous.
Aussi, nous poussons aujourd?hui un cri d?alerte : cette politique va détériorer sur le long terme le service public d?Education. Elle porte tous les ingrédients pour que se développe une école à deux vitesses dans une société minée par les injustices et les inégalités.
De ce projet, nous ne voulons pas ! Nous voulons une politique éducative ambitieuse faisant avancer notre Ecole publique en mettant au coeur la réussite de tous les jeunes. Nous voulons pour cela d'autres choix.
Nous en appelons à toutes celles et tous ceux qui pensent que l'Education est une richesse pour notre pays, que l'avenir se joue aujourd'hui, à toutes celles et tous ceux qui refusent que la politique suivie n'entraîne, pour de nombreuses années, le service public d'Education dans l?affaiblissement. Quelle place veut-on donner à l'Education dans notre pays ? Quel citoyen, quelle citoyenne, veut-on préparer ?
Nous n'acceptons pas que la société découvre a posteriori  qu'on aurait répondu à sa place, en catimini, à ces questions fondamentales !
Alors, mobilisons-nous ensemble, débattons, parlons, proposons, interpellons l'opinion, agissons sans attendre !

Rassemblons-nous tous dans une grande manifestation nationale le dimanche 19 octobre à Paris.

Les organisations qui ont signé cet appel : AFL - Cé - CEMEA - CRAP-Cahiers pédagogiques - FAEN - FCPE - FEP-CFDT - FERC-CGT - FGPEP - FIDL - Les FRANCAS - FSU - GFEN - ICEM-pédagogie Freinet - JPA - La Ligue de l'Enseignement - SGEN-CFDT - SUD Education - UNEF - UNL - UNSA E/ducation
Les organisations qui soutiennent cet appel :
AGEEM - ANATEEP - CFDT - CGT - CNAL - Eclaireurs et Eclaireuses de France - FNDDEN - LDH - Prisme - UNSA
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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 09:34
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1 octobre 2008 3 01 /10 /octobre /2008 09:29

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Mot clé - financement des universités

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mercredi 2 juillet 2008

Parution de plusieurs decrets relatifs à la gestion comptable et financière des universités

Sont parus au Journal officiel du 28 juin 2008, les décrets suivants (versions en vigueur au 2 juillet 2008) :
-
Décret n° 2008-618 du 27 juin 2008 relatif au budget et au régime financier des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel bénéficiant des responsabilités et compétences élargies.
-
Décret n° 2008-619 du 27 juin 2008 modifiant le décret n° 94-39 du 14 janvier 1994 relatif au budget et au régime financier des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel.
-
Décret n° 2008-620 du 27 juin 2008 modifiant le décret n° 2000-1264 du 26 décembre 2000 fixant les conditions dans lesquelles les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel peuvent prendre des participations et créer des filiales.

lundi 30 juin 2008

L'allocation des moyens financiers aux universités : le rapport de l'Assemblée nationale [rapport CLAEYS]

Financement des universités : l’assemblée nationale rend ses critères. Fabienne GUIMONT. Article publié sur le site Educpros, le 26 juin 2008.

"Quinze jours après le Sénat, la mission d’évaluation et de contrôle (MEC) de l’assemblée nationale a rendu son rapport sur l’allocation des moyens des universités. Les rapporteurs Alain Claeys et Laurent Hénart [*] posent comme priorité d’augmenter les dotations par étudiant de tous les établissements sur celle la plus élevée, dès 2009. Les propositions des députés sont, quant aux principes, proches de celles des sénateurs.

Prendre en compte les étudiants inscrits pédagogiquement
Sur la performance, la part prise dans le financement est du même ordre : 10% pour la formation et 25% pour la recherche. Les critères de financement de l’activité retenu sont simplifiés au maximum : le nombre d’étudiants inscrits pédagogiquement pour la formation (avant de pouvoir compter ceux présents aux examens) et le nombre de chercheurs « publiants » pour la recherche. Les sénateurs préconisaient en revanche d’établir leur calcul sur le nombre d’étudiants présents aux examens.
Suivant Pécresse lors de son audition, la MEC distingue deux « coûts » d’étudiants entre ceux de sciences et d’ingénierie et les autres. En revanche, comme elle, la MEC ne fait pas de distinguo entre les étudiants inscrits en licence ou en master. Les indicateurs de performance retenus, à terme, pour mesurer la formation seraient « la réussite aux diplômes, l’insertion professionnelle, la situation sociale des étudiants et les caractéristiques socio-économiques de la région d’implantation de l’établissement ». Pas de critères spécifiques en revanche n’ont été proposés pour la bonne gouvernance des établissements." (...)

Lire
l'intégralité de l'article sur le site d'Educpros.

[*] Lire le rapport "
L'allocation des moyens financiers aux universités" : en conclusion des travaux de la Mission d’évaluation et de contrôle (MEC). Assemblée nationale. Alain CLAEYS, Laurent HENARD. 25 juin 2008, 118 pages.

mardi 24 juin 2008

"Financement des universités : Pécresse lève un coin du voile" dans les colonnes d'Educpros.

Financement des universités : Pécresse lève un coin du voile. Fabienne GUIMONT. Article publié sur le site Educpros, le 19 juin 2008.
Extraits de l'article :
"Auditionnée par la mission d’évaluation et de contrôle (MEC) de l’Assemblée nationale sur l’allocation des moyens aux universités Valérie Pécresse a révélé certains des critères qu’elle compte appliquer. Les propositions de la MEC seront présentées le 25 juin 2008 [c'est Poolp qui souligne]. Elles s’ajouteront à celles rendues par les sénateurs*. La ministre de l’enseignement supérieur aura alors toutes les cartes en main pour créer les nouveaux modes d’attribution des financements aux universités. Restera à redéfinir les rôles respectifs de la DGES et de l'AERES.
Sur les principes présidant à l’allocation des moyens aux établissements, les propos de Valérie Pécresse ne tranchent pas sur ce que les sénateurs ont déjà avancé. « La réforme de l’allocation des moyens est un élément central de l’autonomie. C’est un préalable pour restaurer l’équité entre universités et les faire rentrer dans une culture du résultat ». [c'est encore Poolp qui souligne].
[...]
Sur quels critères financer les formations ?
[..] "La ministre évoque pêle-mêle la valeur ajoutée des enseignements, le nombre d’étudiants plus âgés par rapport à leur cohorte, l’insertion professionnelle et le nombre d’étudiants présents à l’examen ou ceux inscrits pédagogiquement… Rien n'a l'air d'être encore figé dans le marbre.
Le « forfait » étudiant semble lui plus précisément déterminé : les étudiants de sciences, de médecine et ceux des IUT et écoles d’ingénieurs internes aux universités vaudront deux fois plus que les autres [c'est toujours Poolp qui souligne]. La ministre ne souhaite pas en revanche distinguer le coût d’un étudiant de licence par rapport à celui d’un étudiant de master."...

Lire
l'intégralité de l'article sur le site Educpros.
Lire aussi l'
Avis de la CPU concernant les allocations des moyens aux universités.

* cf. l'article de Poolp "
SYMPA... le rapport du sénateur Philippe Adnot"

SYMPA... le rapport du sénateur Philippe ADNOT !

Le financement des universités : pour un SYstème de répartition des Moyens à l'Activité et à la Performance (SYMPA). Philippe ADNOT, Jean-Léonce DUPONT, Christian GAUDIN, Serge LAGAUCHE, Gérard LONGUET et Philippe RICHERT. Rapport n° 382 (2007-2008), publié le 14 juin 2008 ainsi que l'ensemble du dossier législatif sur le site du Sénat, 54 pages.
Cf. le précédent billet de Poolp sur le sujet :
"SYMPA = système de répartition des moyens à la performance et à l'activité".

Voici en condensé les recommandations proposées dans ce rapport (pp. 9-10) [ce sont les rapporteurs qui ont souligné] :
1. "Vos rapporteurs soutiennent la mise en place d’un système de répartition couvrant à la fois les activités de formation et de recherche des établissements d’une part, et s’appuyant en partie sur des critères de performance, d’autre part.
2. Ils soulignent que la présente réflexion concerne la répartition nationale des financements attribués par l’Etat aux universités, destinataires d’une dotation globale dans le cadre de leur autonomie. La répartition de cette dotation au sein des établissements nécessite de s’appuyer sur un dialogue de gestion interne approfondi, afin que cette répartition, prenne en compte les profils des composantes de l’établissement.
3. Ils estiment que la prise en compte de l’activité et de la performance peut être différenciée selon qu’il s’agisse de formation ou de recherche :

- 10 % des crédits de formation peuvent être alloués au titre de la performance
, ce qui représenterait une novation majeure ;
- pour ce qui concerne la recherche, déjà financée à hauteur de 20 % sur la base d’objectifs contractualisés, cette part pourrait être de 30 % dès 2009 et, à terme, atteindre 50 %. Au total, la part des crédits alloués à la performance pourrait donc être comprise entre 13,5 % et 20 % dès 2009.

Lire la suite...

jeudi 12 juin 2008

SYMPA = "système de répartition des moyens à la performance et à l'activité"

Selon une dépêche AFP du 11 juin, "un rapport du Sénat publié mercredi préconise un système de répartition des moyens budgétaires de l'Etat aux universités s'appuyant "sur des critères de performance", notamment sur l'insertion professionnelle des étudiants, selon un communiqué du Sénat. Ce travail, mené par six sénateurs, dont les rapporteurs sont Philippe Adnot (NI, Aube) et Jean-Léonce Dupont (UC-UDF, Calvados), porte sur "la réforme de l'allocation des moyens par l'Etat aux universités", une réforme à laquelle l'Etat réfléchit en parallèle à la mise en oeuvre de la loi sur l'autonomie des universités. Le groupe de travail du Sénat "soutient, sur la base des travaux engagés par le ministère (de l'Enseignement supérieur, ndlr), la mise en place d'un système de répartition couvrant les activités de formation et de recherche des établissements d'une part, en s'appuyant sur des critères de performance d'autre part", écrit-il. L'actuel dispositif, dit "système San Rémo", en place depuis 1991-1992, est critiqué par de nombreux acteurs pour son caractère illisible, opaque et complexe. Dans ce système, la recherche faisait l'objet d'un financement à part. Le système préconisé par les sénateurs est dénommé "SYMPA: système de répartition des moyens à la performance et à l'activité". L'objectif est double, selon les sénateurs: "restaurer une plus grande équité entre les universités" et inciter "ces dernières à davantage d'efficience dans l'utilisation de leurs moyens". Les sénateurs préconisent aussi "des marges de manœuvres financières supplémentaires" pour pouvoir mettre en place ce nouveau modèle d'allocation. L'allocation globale dont bénéficient les universités dans le cadre de leur autonomie est de 8,5 mds d'euros, rappellent-ils. Parmi les critères à prendre en compte dans le nouveau modèle: "le taux d'insertion professionnelle à six mois et à trois ans" (en considérant aussi la poursuite d'études). "Le niveau de salaire ou le statut de cadre peuvent constituer des indicateurs pertinents", ajoutent-ils. Les auteurs suggèrent que ce critère soit mis en place en 2010 "pour des simulations" et en 2012 pour "une mise en oeuvre effective". Une petite partie des crédits (1 à 2%) pourrait par ailleurs faire l'objet d'une "négociation" entre le ministère et l'université. Dans ce cadre, les rapporteurs plaident pour que soit reconnue l'amélioration de la gestion de l'université. Interrogé, le ministère a affirmé à l'AFP que ce rapport était "une contribution importante" à la réflexion sur cette réforme. Il attend également les travaux de la Mission d'évaluation et de contrôle (MEC) de l'Assemblée nationale."
[C'est Poolp qui souligne.]

Ce rapport n'est pas (encore) disponible sur le site du Sénat, mais un article de Fabienne Guimont sur le site EducPros fournit quelques informations supplémentaires. Par exemple: "Le financement à la performance devrait représenter 10% des crédits de fonctionnement de formation et jusqu’à 20% des crédits de fonctionnement de recherche (masse salariale incluse). Sur la recherche, ils suggèrent de faire passer la part du financement contractualisé de 20% aujourd’hui à 50% à terme."

mercredi, 1 octobre 2008, 08:39:21

 

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17 septembre 2008 3 17 /09 /septembre /2008 08:41

 

Nous reproduisons un article de l’observatoire Boivigny qui signale les s auditées en 2008/2009 et qui pourraient être pleinement autonomes au premier janvier 2010. Il donne aussi la liste complète des gagnants de l’opération Campus. Evry y participera-t-elle à travers le PRES Universud où elle a repris sa place? Le doute subsiste quand on examine la liste.

 

D’après l’observatoire Boivigny

Lien ci dessous

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Les universités qui seront autonomes au 1er janvier 2010  14/09/2008

Après l'annonce de Valérie Pécresse des 20 premières universités autonomes au 1er janvier 2009, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche prépare d'ores et déjà la 2ème vague d'universités en vue de leur accession à l'autonomie au 1er janvier 2010.

30 universités seront auditées par l'IGAENR (Inspection Générale de l'Administration de l'Education Nationale et de la Recherche) d'ici le 30 juin 2009 :

Avignon ; Belfort-Montbéliard ; Besançon ; Bordeaux 1, 2 et 4 ; Bretagne Ouest (Brest) ; Bretagne Sud (Lorient) ; Chambéry ; Compiègne ; Dijon ; Dunkerque ; Evry ; Grenoble 1 ; Le Havre ; Le Mans ; Lille 2 ; Lyon 3 ; Metz ; Montpellier 2 ; Paris 2 ; Paris 9 ; Pau ; Perpignan ; Potiers ; Rennes 1 et 2 ; Toulouse 3 ; Versailles-Saint-Quentin.



Les dix élus de l'opération Campus, les grands noms de demain

 

Les jeux sont faits : on sait désormais quelles sont les universités qui ont le plus de chances de se distinguer en France, et peut-être à l'international, dans les années qui viennent. Ce sont celles qui vont toucher la manne financière de l'opération Campus, soit 5 milliards d'euros, pour laquelle l'ensemble des universités françaises étaient appelées à concourir. Les quatre derniers projets sélectionnés par un comité d'experts guidé par le ministère de l'enseignement supérieur viennent d'être dévoilés.

 

« L'opération Campus », voulue par le président de la République, et lancée par Valérie Pécresse, la ministre de l'Enseignement supérieur, ce sont 5 milliards d'euros pour l'immobilier universitaire de dix campus d'excellence. Ou plutôt les intérêts dégagés par les 5 milliards promis par le gouvernement, soit un flux financier régulier et complémentaire que l'on peut estimer entre 150 millions et 200 millions d'euros par an (3 à 4% du montant total du placement) pour dix alliances d'universités, d'écoles et d'organismes de recherche qui sont désormais censées rayonner à l'international.
De fait, avec les regroupements et alliances, les dix campus gagnants de l'opération impliquent 39 universités et 37 écoles a fait savoir le ministère, soit près de la moitié des universités françaises ! On a déjà vu plus élitiste.

La façon dont a été conduite l'opération a permis de mobiliser les acteurs sur le terrain : les facs françaises ont accepté d'entrer dans une compétition pour toucher un jackpot immobilier, mais aussi de s'allier entre elles, voire avec des grandes écoles. L'opération Campus a ainsi permis de tester la résistance des PRES (Pôles de recherche et d'enseignement supérieur, antérieurs à cette opération), assez bien représentés.

Les équipes des projets retenus ont désormais quelques mois pour finaliser leurs projets. C'est-à-dire justifier précisément des besoins en financement. Tous ne toucheront pas la même part du gâteau : les projets parisiens sont très certainement plus coûteux que ceux des grandes métropoles de province.

 

Les dix sélectionnés

Voici les dix projets sélectionnés par le comité ad hoc chargé par le ministère d'évaluer la pertinence des 46 candidatures reçues. L'Observatoire Boivigny vous donnait dès le 27 avril dernier neuf des dix campus finalement retenus (lire cet article prospectif). Notre seule erreur concernait le campus Paris Est qui n'a reçu que la mention « campus prometteur » de la part de Valérie Pécresse, le comité ayant préféré réserver le dernier financement pour un projet à Paris intra-muros, qui reste à définir.

 

Les quatre gagnants de la deuxième vague de sélection :

 

Aix-Marseille : projet présenté par le Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur Aix-Marseille Université
Paris-Aubervilliers : projet « Campus Condorcet Paris-Aubervilliers » présenté par les universités Paris I, Paris VIII et Paris XIII, l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, l'Ecole d'économie de Paris et l'Ecole des Chartes
Saclay : projet du campus de Saclay porté par 21 établissements d'enseignement supérieur et organismes de recherche du Plateau (1)
Paris intra-Muros : « compte tenu d'une part, du potentiel scientifique des universités et écoles parisiennes et d'autre part, de la complexité de la situation immobilière, une partie de la dotation Opération Campus sera réservée et attribuée définitivement par le comité d'évaluation » ultérieurement, à l'issue d'une mission d'audit sur le paysage universitaire parisien et notamment son immobilier, a fait savoir le ministère. Lors de la deuxième vague de dépôts de projets, outre le projet « Condorcet », deux initiatives parisiennes avaient émergé :

D'une part le projet "Campus universitaire Paris-Centre" (Université Descartes - Paris V, université Diderot - Paris VII, IEP Paris, Observatoire de Paris, Institut de Physique et du Globe de Paris). Et d'autre part, le projet "Paris Campus Quartier Latin"(Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, Université Sorbonne Nouvelle - Paris III, Université Panthéon Assas - Paris II, ENS Ulm, Université Paris-Sorbonne - Paris IV, Collège de France)

On imagine que le « campus » qui sera finalement retenu impliquera les établissements et grandes écoles parisiennes de ces deux projets perdants, ainsi que d'autres établissements, dans une sorte de maxi plan campus Paris intra-muros, sans grand rapport avec le concept initial de l'opération, mais probablement justifié par la spécificité de Paris au sein du paysage universitaire français. Valérie Pécresse en a appelé à la création du « Quartier Latin du XXIème siècle », avec une véritable vie étudiante.

 

Rappel des six gagnants de la première vague :

Université de Strasbourg

Bordeaux : projet porté par le Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur Université de Bordeaux sur le site Talence – Pessac – Gradignan
Grenoble : projet « Grenoble, Université de l'innovation » porté par l'Université Joseph Fourier, Université Pierre Mendès-France, Université Stendhal, Institut National Polytechnique de Grenoble (INPG).
Lyon : projet « Lyon cité Campus » porté par le Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur Université de Lyon, uniquement pour les campus Charles Mérieux et La Doua.
Montpellier : projet porté par les universités de Montpellier I, II et III.
Strasbourg : projet porté par l'Université de Strasbourg (dont la fusion des universités est prévue au 1er janvier 2009), uniquement pour le campus « Historique – Esplanade »
Toulouse : projet porté par le Pôle de Recherche et d'Enseignement Supérieur de Toulouse uniquement pour les sites Rangueil et Toulouse-centre.

 

NB :

(1) Les partenaires du projet Saclay sont : Université Paris-Sud (Paris-XI), Agro ParisTech, Ecole centrale Paris, ENSAE, ENSTA, Ecole polytechnique, HEC, Mines ParisTech, ENS Cachan, Supélec, Institut d'optique, Institut Telecom, Université Versailles-Saint-Quentin, CEA, CNRS, INRA, INRIA, ONERA, IHES, Fondation de Coopération Scientifique "Digiteo-Triangle de la physique", Pôle de compétitivité « Sytem@tic ». Les deux Pôles de Recherche et d'Enseignement Supérieur « ParisTech » et « UniverSud Paris » sont également associés au projet.

 

Christophe Angeli

14 Juillet 2008

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 10:59

 

 

Nous sommes toujours surpris par une certaine ignorance de collègues à ce propos !

Il ne suffit plus d’aligner comme avant toutes les publications, y compris celles faites dans le bulletin de sa paroisse, il faut croiser avec les listes de revues que publie l’AERES pour chaque champ disciplinaire et les citations pour les ouvrages….

 

Avec ces critères, le nombre d’enseignants chercheurs considérés comme « publiants » risque d’être singulièrement réduit dans des secteurs où le recrutement a longtemps reposé sur d’autres critères réels que la recherche. Reste à savoir si les CS, les universités et l’AERES iront jusqu’au bout de la démarche affichée.

 

Petite question annexe : les évaluations des formations doctorales et masters croiseront-elles ces données ?

La direction de thèse, la direction de master ou  de mention de master par des EC non publiant vont devenir vérifiables par le premier étudiant venu.

Un élément pour le classement, la valeur des diplômes délivrés ?

 

Nous publions ci dessous un large extrait de la fiche de l'AERES qui définit ce qu'est un EC publiant.
http://www.aeres-evaluation.fr/IMG/pdf/Criteres_Identification_Publiants.pdf

 

 

Un chercheur ou un enseignant-chercheur est considéré comme publiant si sa production scientifique de rang A est au moins égale en quatre ans à celle apparaissant dans le tableau suivant :

Secteur Chercheur Enseignant-Chercheur

Mathématiques =  2

Physique, Chimie, Sciences de la Terre et de l’Univers  = 2

Sciences pour l’Ingénieur, Sciences et Technologies = 2

de l’Information et de la Communication = 2

Sciences du Vivant = 2

Sciences de l’Homme et de la Société =  2

 

Remarque : Un enseignant-chercheur est considéré ici sous cette appellation s’il satisfait à ses

obligations statutaires d’enseignement. La même remarque s’applique à tous les personnels ayant des obligations statutaires de service (exemple les tâches d’observation du corps des astronomes et physiciens).

 

Est considéré comme une production scientifique de rang A :

l une publication dans une revue internationale avec comité de lecture (ou une revue considérée

comme de très bon niveau par la communauté dans certaines disciplines),

L’AERES publie des listes de revues classée A, B et C à consulter sur le site

l un chapitre d’ouvrage ou un ouvrage de recherche reconnu internationalement (ou de portée

nationale en SHS),

 

l pour le secteur STIC ou SHS, un article long dans un congrès international à comité de sélection considéré comme sélectif par la communauté,

 

l pour le secteur SHS, la constitution de bases de données accessibles ou de corpus de référence, les éditions critiques

 

l un brevet déposé à l’international.

 

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8 août 2008 5 08 /08 /août /2008 17:23

Le classement de Shanghaï 2008

 

L'université Jiao Tong de Shanghai   a publié un « Academic Ranking of World Universities »   fait le tour du monde depuis 2003 et devient une référence.

 

Elle passe en revue plus de 2000 universités dans le monde et les classe en fonction du nombre de prix Nobel, de médailles Fields, de citations de chercheurs, et d'articles de recherche publiés dans Nature ou Science, des revues anglophones. Sans surprise, la version 2008 du classement chinois confirme la domination des universités américaines et britanniques sur le reste du monde.

Les dix meilleures universités dans le monde :

1 Harvard Univ
2 Stanford Univ
3 Univ California - Berkeley
4 Univ Cambridge
5 Massachusetts Inst Tech (MIT)
6 California Inst Tech
7 Columbia Univ
8 Princeton Univ
9 Univ Chicago
10 Univ Oxford

 

Les dix meilleures universités européennes :

1 Univ Cambridge
2 Univ Oxford
3 Univ Coll London
4 Swiss Fed Inst Tech - Zurich
5 Imperial Coll London
6 Univ Manchester
7 Univ Paris 06
8 Univ Copenhagen
9 Univ Utrecht
10 Univ Paris 11

 

23 universités françaises classées :

La France est septième dans le monde par le rang de ses universités de recherche si l'on en croit ce classement, avec 3 universités dans le TOP-100, 7 dans le TOP-200, 23 dans le TOP-500. Les 23 universités et grandes écoles françaises classées sont:
Top 100
1
Univ Paris 06 (-3 places par rapport à l'an passé)
2 Univ Paris 11 (+3 places)
3 Ecole Normale Superieure de Paris (+ 10 places)

4 Univ Paris 07
5 Univ Strasbourg 1
6 Univ Grenoble 1
7 Univ Paris 05
8 Ecole Polytechnique
9 Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris (ESPCI)
10 Univ Bordeaux 1
11 Univ Lyon 1
12 Univ Méditerranée
13 Univ Montpellier 2
14 Univ Toulouse 3
15 Ecole des Mines de Paris
16 Univ. Nancy 1
17 Univ. Paris 9 – Dauphine
18 ENS Lyon
19 Univ. Aix-Marseille 1
20 Univ. Bordeaux 2
21 Univ. Lille 1
22 Univ. de Nice
23 Univ de Rennes 1

 

 

 D’après l’observatoire de Boivigny

http://www.boivigny.com/

 

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