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5 décembre 2007 3 05 /12 /décembre /2007 10:08

Dynamique collective
ou - sinon - mort du mouvement … ?


Reveillez-vous, reveillons-nous ; nom de dieu !!! (*)

 

- Points de vue ; réflexions -




- Collectifs inter-syndicaux/interprofessionnels  et Caisses de solidarité.

Je suis très surpris par l’absence de questionnements et d’analyses - dans les discussions en cours - du pourquoi du manque de mobilisation des personnels IATOS (*)  - incluant les personnels ITA du CNRS  - (comme probablement du manque de mobilisation de jeunes enseignants ou chercheurs) parmi les personnels d’universités ; et y compris d’étudiants (boursiers par exemple [... ?]).

Ce manque de mobilisation des personnels d’universités est aussi vrai, même si les personnels titulaires y sont nettement plus présents, quand il y a des journées de grève avec préavis syndicaux [ce qui permet d’exercer le « droit de grève » sans risques professionnels pour toutes les catégories de personnels (mais qui n’ôte pas la peur « a priori » et « posteriori », en particulier pour les personnels contractuels précaires, et titulaires précaires ; pour leur avenir, pour leur contrat, pour leur avancement : pour l’évolution de leur carrière ou de leurs conditions économiques de vie …, et qui les empêchent d’être dans la rue)].

. Il faut créer partout des collectifs inter-syndicaux et inter-professionnels pour faire pression sur les administrations et les directions ainsi que des caisses de solidarité, pour permettre à tous les types de personnels les plus fragiles tant en terme de statut qu’en terme économique, de pouvoir rejoindre les personnels qui sont actuellement en mouvement.


- Autonomie / « autogestion » des IATOS,  et  Solidarité centre universitaire/composantes

Certains types de personnels parmi les personnels d’universités ont leur temps (et leur s activités) professionnel(s) contrôlé(s) par plusieurs personnes qui sont leurs supérieurs hiérarchiques [personnellement je suis technicien (catégorie B) de bibliothèque, avec une certaine autonomie de travail, et j’en ai déjà trois ; c’est dire combien, certaines catégories de personnels, peuvent en avoir … !!!].

De même, la réalité de leurs conditions professionnelles et de leurs possibilités de participer aux mouvements sociaux de leur université est radicalement différente selon que les uns travaillent dans un « centre universitaire » (force du nombre concentré dans un même lieu et des sections syndicales [« auto-centrées »]) ou qu’ils travaillent dans les composantes d’université - plus ou moins éloignées physiquement ou en terme de domaines scientiques - (et où la situation objective peut nous ramèner à des pratiques de gestion des personnels d’autres temps …).

D’autant que les composantes peuvent être totalement abandonnées à leur sort tant par l’administration du « centre universitaire », que par tous les niveaux de représentation collective - y compris par les collectifs avec inter-professionnels syndiqués/non-syndiqués  -de tous les acteurs du « centre universitaire » (étudiants, IATOS, enseignants/chercheurs), et alors que cette typologie d’acteurs de l’université existe aussi au sein de la composante.

S. T

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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 03:01

La rédaction de la revue met en ligne un texte très éclairant de l'économiste Annie Vinokur.

Ce texte d’Annie Vinokur, est à paraître dans le numéro 2 de la Revue de la régulation, Capitalisme, Institutions, Pouvoirs. Compte tenu de l’actualité, nous le mettons en ligne en avant première

 

http://regulation.revues.org/document1783.html 

Référence électronique

Annie Vinokur, « La loi relative aux libertés et responsabilités des universités : essai de mise en perspective », Revue de la régulation, n°2, janvier 2008, Varia, [En ligne], mis en ligne le 28 novembre 2007. URL : http://regulation.revues.org/document1783.html. Consulté le 04 décembre 2007.

Auteur

Professeur émérite de sciences économiques, Université de Paris X, vinokur AT u-paris10.fr

  Plan

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19 novembre 2007 1 19 /11 /novembre /2007 10:07

Un article dAlain Caillé dans la revue MAUSS

Alain Caillé
Penser la crise de l’université (et de la recherche)

 

Éléments de réflexion et de questionnement en vue du numéro 32 de La Revue du MAUSS semestrielle

 

Dire que l’université française est en crise est un euphémisme [1]. Accueillant une bonne partie des élèves de l’enseignement supérieur, elle ne parvient à en diplômer qu’un pourcentage restreint. Par ailleurs les diplômes qu’elle leur délivre ont une valeur de plus en plus incertaine sur le marché de l’emploi, et ceci d’autant que l’enseignement secondaire et la recherche publique recrutent de moins en moins. Symétriquement, le niveau des universités françaises, tel qu’évalué selon les critères, à coup sûr discutables mais malgré tout parlants, auxquels recourent les classements internationaux, les met à la traîne de nombre de pays développés, voire émergents. Et la recherche française, dans presque tous les domaines, perd chaque année davantage de terrain. Dans cette dérive plus que préoccupante il faut se demander ce qui relève d’une crise générale de l’institution universitaire en général, de la place et du rôle du savoir et de l’intellectuel dans la société globalisée, et ce qui traduit un dysfonctionnement spécifique à la France.

Ces questions deviennent maintenant d’une urgence extrême et il est d’autant plus nécessaire de les poser ici en toute clarté et en toute radicalité qu’il n’est malheureusement possible de compter, pour avancer, ni sur des discours syndicaux, purement défensifs, ni sur des expertises gouvernementales dont personne ne sait ce qu’elles expertisent vraiment, au nom de quelle finalité et selon quels critères, et qui ont trop fait la preuve de leur capacité de nuisance – une réforme ou une expertise réformant l’autre ou la contre-expertisant d’une année sur l’autre. On aimerait donc que ce numéro de La Revue du Mauss soit, en liaison avec d’autres initiatives comparables, l’occasion et le moyen d’impulser un mouvement à la fois réflexif et pratique de la communauté universitaire elle-même. Soit, en effet, celle-ci parviendra à se prendre en mains et à se refonder, en assumant et en actualisant ce qu’elle a reçu en héritage, soit elle disparaîtra purement et simplement. Plus ou moins lentement, et plus ou moins explicitement. Or, tant qu’à faire que de disparaître, autant le faire avec panache et en livrant de beaux derniers combats. Et qui sait ?

La difficulté première à laquelle se trouve confrontée toute tentative de réflexion un peu sérieuse sur le destin actuel de nos universités est l’incroyable pénurie de données et d’analyses un peu précises sur la question. Et quand elles existent elles sont épouvantablement éclatées et dispersées. Voilà qui ne contribue pas peu à la fragmentation de la condition universitaire elle-même et à l’incroyable absence de sens de la communauté qui l’accompagne. Non seulement la grande majorité des enseignants-chercheurs se voue toujours plus au chacun pour soi (ma thèse, ma carrière, mon emploi du temps, ma liberté personnelle à sauvegarder avant tout), mais, face au déluge incessant des réformes, à la lutte des places et des statuts qui fait rage au sein de chaque établissement, à l’incertitude croissante sur les flux et sur les motivations des étudiants, chacun essaie de parer au plus pressé et de sauver ce qu’il peut, là où il est et dans l’urgence absolue. Et permanente. Ceux qui ne songent pas uniquement à eux et à leur carrière personnelle et qui ont encore peu ou prou le sens du collectif ne pensent plus qu’à sauver les meubles pour leur discipline, leur laboratoire, leur département ou leur université, presque toujours dans l’ignorance absolue de ce que font les collègues de la même discipline dans une autre université. Quant à ceux des autres disciplines….Et ne parlons pas de l’absence quasi-totale de comparaisons internationales systématiques.

Essayons donc, pour nous frayer un chemin à travers les pénombres de lister et de classer tout un ensemble de questions, adressées à la fois à nous-mêmes, aux contributeurs possibles de ce numéro et, au-delà, à l’ensemble des universitaires ou aux personnes intéressées par le sujet, l’idée étant de rassembler le plus d’informations et d’analyses possibles et, dans ce sillage, peut-être, de voir dans quelle mesure il est envisageable d’impulser ou de rejoindre un certain nombre d’initiatives concrètes.

Suite de l’article :

 

 

http://www.journaldumauss.net/spip.php?article210

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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 12:50
Les inégalités de revenus persistent en France selon l'Insee

LEMONDE.FR avec AFP | 15.11.07 | 08h38  •  Mis à jour le 15.11.07 | 09h34

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3224,36-978511@51-964179,0.html
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9 novembre 2007 5 09 /11 /novembre /2007 00:00

Le président de l'université d'Evry écrit le texte joint ci-dessous. Il résume bien un point de vue de la communauté universitaire devant un manque de cohérence de la politique de l'Etat. Nous sommes un certain nombre de gens clairement positionnés à gauche et sans complaisance pour les orientations libérales de la politique de N.Sarkosy, qui comme lui ont considéré que la loi LRU pouvait être une opportunité pour faire bouger les universités. Ce point de vue a été celui de personnalités du Snesup comme Gilbert Béréziat. Beaucoup de collègues qui ont eu comme lui, le souci de gérer des établissements dans un esprit de service public et de responsabilité sociale, connaissent l'état catastrophique de nos universités

Richard dirige actuellement l'université dont j'ai été vice-président à la fin des années 1990. A cette époque l'Etat et non le gouvernement, il y a continuité que je sache, nous a demandé, parfois imposé des ouvertures de filières, je pense pour nous aux Staps, à l'Histoire… nous a encouragé à développer des filières professionnelles. La DES qui contrôlait tout, sous la responsabilité des ministres de gauche et de droite, a autorisé les ouvertures massives de filières dans les disciplines de sciences sociales, n'a effectué qu'un contrôle superficiel et très "parisien" alors que dans l'ancien système il lui appartenait de réguler les flux et les créations.

La cour des comptes  s'inquiète, convoque les présidents des universités nouvelles et la ministre du Président Sarkozy rejette la responsabilité sur les universités, comme un certain Ponce Pilate, elle se détourne et demande de l'eau pour se laver les mains! Quelle hypocrisie, après avoir créé le chaos les responsables de l'Etat changent de politique à 180 degrés et nous laissent nous débrouiller avec les étudiants.

 

 Les mêmes experts de la DES qui ont imposé un LMD qui liquidait les IUP et malmenait toutes les filières professionnalisantes, continuent aujourd'hui la même politique alors que la ministre et le Président Sarkozy pérorent sur l'insertion professionnelle. Ces députés et ces ministres UMP et parfois socialistes, qui n'ont jamais entendu nos avertissements, s'apprêtent à voter sans sourcilier un budget qui ne permet pas d'assurer la transition.

 

Le devoir de l'Etat est d'assumer ses responsabilités vis à vis de tous les étudiants, y compris ceux des filières dont on sait aujourd'hui qu'elles ne débouchent pas sur une insertion facile. Nous reprenons sur notre blog Site de Libres SNESUP EVRY http://snesup-evry.over-blog.com/  les travaux de l'APEC qui pointent ces difficultés bien connues. Mais les universités sont comme les grands bateaux, elles ne peuvent changer de cap du jour au lendemain. Il faut un temps pour réorienter les priorités, redéfinir des axes de recherche ou des orientations de formation. Alors que fait-on avec ces étudiants? Que fait-on avec les milliers de bacheliers STG ou SMS dont les chances de réussite sont minces et que le ministère de M.Darcos bon UMP s'il en est, continue à nous fournir en grande masse? Quelle politique des BTS? Quelles améliorations de la formation des bacheliers?

Les universités et les IUT sont sans doute capables d'assumer leurs responsabilités si l'Etat le fait de son côté! On ne peut laisser des milliers de jeunes s'engouffrer dans des filières pendant des années comme en Staps, en Histoire et dire maintenant, il n'y a plus de postes au Capes et à l'agrégation, débrouillez-vous! On ne peut pas avoir pendant des années, de manière cynique, joué la politique des "parkings" pour retarder l'entrée de jeunes sur le marché du travail et supprimer ces filières du jour au lendemain.

Nous ne contestons pas le verdict des urnes ni le fait que la majorité soit la majorité, nous demandons un sens de l'Etat et de la responsabilité. Les universités, leurs étudiants et leurs enseignants ont besoin d'un plan de transition et des moyens pour le mettre en place.

A travailler avec des amateurs, à perpétuer le pouvoir des incompétences à la DGES et en communiquant comme des bourgeois parisiens superficiels, les gens du gouvernement conduisent une politique aventuriste qui risque déboucher comme d'habitude sur des solutions démagogiques.

Le risque, aujourd'hui, est que l'université et la recherche françaises soient assassinées par tous ceux qui prétendent aujourd'hui les sauver!

 Yves Sabourdy

 

 

Texte de Richard Messina président de l'université d'Evry

Act'UEVE, lettre d'information del'Université d'Evry-Val-d'Essonne

 

Un « renouveau universitaire », pour un meilleur service public !

L’inquiétude grandit chez les étudiants et au sein de la communauté universitaire face aux risques pour le service public que pourrait engendrer un manque de moyens alloués par l’Etat aux universités pour gérer les nouvelles responsabilités qui leur sont confiées (autonomie financière et gestion des ressources humaines).

Si, conformément aux engagements pris par le gouvernement, la loi « Liberté et responsabilités » va en 2008 accroître de façon significative les dotations de l’Etat en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche, le projet de loi de finances, actuellement en débat, ne prévoit en revanche aucune création d’emplois statutaires dans les universités. Seules des requalifications d’emplois sont autorisées, la loi favorisant les emplois hors statut de la fonction publique de ces personnels. Le gouvernement remet ainsi en cause les principes mêmes de la fonction publique et prend le risque d’entraîner les universités dans une compétition effrénée qui peut mettre en péril la survie de certains établissements et donc le principe d’égalité des chances qu’exigent avec fermeté les étudiants.

L’augmentation massive du nombre d’étudiants qui a accompagné, à partir des années 90, la création des universités nouvelles, a provoqué de profondes inégalités d’un établissement à l’autre - pour un même volume d’étudiants - entre le nombre d’enseignants chercheurs et de personnels administratifs et techniques (BIATOS) titulaires financés sur le budget de l’Etat.

A tel point que les universités les plus récentes sont contraintes de puiser dans leurs ressources propres pour recruter des personnels contractuels afin de compenser le déficit d’emplois de titulaires. Lorsque le financement des salaires des personnels titulaires sera transféré du budget de l’Etat sur le budget propre de l’université, il est clair que les marges de manœuvre financières de ces universités seront extrêmement réduites et leur autonomie financière… virtuelle. Personne ne peut imaginer sérieusement que la possibilité pour les universités de faire désormais appel à des fonds privés changera cette situation, bien au contraire. On ne prête qu’aux riches !

Et les étudiants seront donc les premiers à en pâtir...

A ne pas prendre suffisamment en compte leurs inquiétudes, le gouvernement prend le risque, dans un contexte social agité, de compromettre le « renouveau universitaire » indispensable actuellement en marche.                                                                                      
Richard Messina, Président

 

www.univ-evry.fr | Contacts | se désabonner

 

 

 

 

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7 novembre 2007 3 07 /11 /novembre /2007 09:44

Réforme des universités en Europe et dans le monde

 Cliquez sur le lien

http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/02/34/72/universit--s-ailleurs.doc

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2 novembre 2007 5 02 /11 /novembre /2007 09:35

Avez-vous lu Nicolas Sarkozy ?

Quelques lignes du président à lire au moment où nous discutons de l’orientation en vu des prochaines élections dans l’établissement.

Nous rappelons, dans un autre article, l’existence de l’AERES, et il ne faut pas négliger certains aspects des orientations d’application des dispositifs qui sont donnés dans la lettre de mission de la Ministre.

 

Pour la section du Snesup Evry, les moyens de contrer les orientations les plus libérales de cette politique sont liés à la capacité des personnels et des usagers à les contrer par des luttes, mais aussi à notre capacité à les contrer au quotidien sur le terrain de la gestion. La manière dont nous serons capables de mesurer tous les enjeux, d’utiliser au mieux tous les leviers, y compris ceux que nous donnent la loi, pour maintenir une orientation de l’université à laquelle nous croyons seront déterminants.

Dans un contexte de concurrence dans lequel nous percevons bien que chaque université tente d’utiliser ses forces et ses atouts, nous ne sommes pas les mieux placés ni les plus forts.

Nos seuls atouts ne peuvent qu’être la lucidité sur notre situation et  une très forte cohésion pour affronter les difficultés qui s’annoncent. La première lucidité est de savoir que nous ne devons compter que sur nous même si l’on en juge par les attitudes de nos collègues, partenaires et camarades dans l’opération du PRES Paris Est. Au-delà des solidarités de tribune, la machine du chacun pour soi est en route et à ce jeu nos grands voisins et Paris centre  ont plus de moyens que nous.

 

Le piège est de se laisser enfermer dans trois discours

1)      Celui de la dénégation, de l’ignorance des changements qui se sont déjà produits et ont bouleversé l’Université dans son ensemble et la notre en particulier. D’un refus de façade de la loi et des autres dispositifs qui contribue à nous désarmer face à l’offensive libérale.

2)      Celui qui consiste à se réfugier dans un modèle passéiste et idéal d’une université plus mythique que réelle

3)      Le discours lénifiant et autiste qui masque les difficultés derrière un verbiage pédagogisant et béatement optimiste

 

Si nous poursuivions dans ce sens nous risquerions rapidement de nous retrouver dans la situation de ces émigrés de retour en France après la chute de l’empire et qui n’avaient rien voulu ni apprendre, ni comprendre des bouleversements qu’avait connu le pays ; ils ont été balayés !

Nous ne pouvons donc pas nous contenter d’une rhétorique de l’optimisme de  la volonté, il nous faut ajouter une très forte dose de pessimisme de l’intelligence.

 

Pour illustrer notre propos nous proposons de décortiquer une partie de la lettre de mission qu’adresse le Président de la République à la Ministre de la Recherche et de l’Enseignement supérieur. Vous trouverez l’ensemble du document avec le lien ci-dessous : 

 

 

  http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/02/34/72/l-mission-pecresse-sarkozy.pdf 

 

 

 

Il est essentiel  (il faut tout faire pour) que les jeunes Français s'orientent vers des formations qui correspondent à leurs projets personnels

 

Classique, le choix est maintenu

 

, à leurs talents,

 

La vieille théorie des dons, ils sont plus ou moins aptes

 

mais aussi à l'exigence d'une insertion professionnelle réussie.

 

 Voilà la clef, on veut bien laisser une part au choix, classique pour les mieux dotés, au risque pour ceux qui pensent avoir un talent, mais pour l’essentiel il faut viser une profession.

A part la frange des familles d’héritiers qui ont le choix et le temps  et des petits bourgeois qui pensent que leur fruit a du talent (des dons !) l’idée d’une insertion professionnelle réussie sonne bien à l’oreille d’une grande majorité de parents et d’étudiants. Voilà la base posée pour s’assurer une majorité d’opinion pour appliquer la suite.

 

C'est pourquoi vous allouerez les moyens attribués aux établissements d'enseignement supérieur en fonction de leurs résultats en matière d'accès de leurs étudiants au diplôme et d'insertion de leurs diplômés sur le marché du travail.

 

C’est clair, ils ont même pensé à contourner la bonne vieille méthode soviétique :faire du chiffre à n’importe quelle condition (ex au bac ou recevoir 100% des présents à l’examen comme dans certaines filières de l’université !), par une clause terrible : on mesure l’insertion des lauréats dans la vie active !

Et là dessus soyons clairs, les financiers du ministère qui ne sont pas des pédagogues à cervelle légère ne partent pas de rien, il y a des études solides et quantifiées sur l’insertion en fonction des filières en dehors même des productions locales des observatoires.

Tout le monde sait aussi faire la différence de qualité d’insertion quand les titulaires de masters ou les docteurs terminent animateurs ou instituteurs, métiers bac+2 ou Bac+ 3, et il n’est nul besoin d’un doctorat d’économie pour comprendre là où il faut supprimer les financements.

Nous pouvons multiplier les exemples et nous demander si nous tiendrons longtemps en demandant des financements et des primes d’encadrement doctoral pour des doctorants majoritairement titulaires de bacs d’avant 1968 !

Tient-on sérieusement avec des diplômes de master  un peu bourrés avec des étudiants étrangers qui ont eu leur bac dans les années 1990, c’est à dire  il y entre 8 et 10  ou 15 ans pour des diplômes à bac+5 ?

Un clic et chacun sait, que n’importe quel administratif du ministère, et donc les politiques savent tout de la population de chaque université et que les stratégies de chaque filière sont fort lisibles quand on veut lire.

Sarkozy ne s’embarrasse pas avec les discours sur ce qui est professionnalisant ou pas, il va au résultat, c’est le critère le plus pertinent !

 

 

 

 

La clé de cet objectif réside dans l'évaluation des établissements d'enseignement supérieur, que vous devrez mettre en place et rendre publique.

 

Et l’on retombe sur l’AERES et sur les dispositifs de la loi nous demandant de nous doter d’instruments d’évaluation.

Une stratégie intelligente de notre part serait sur ces sujets  de rompre avec les discours de niveau inspecteur de l’éducation nationale et autres âneries idéologiques de l’encadrement subalterne.

Le réalisme doit nous conduire à nous doter d’outils performants pour un pilotage stratégique et à les utiliser 

 

Naturellement, l'évaluation de chaque université devra tenir compte des caractéristiques de la population étudiante inscrite dans l'établissement.

Ces données deviennent stratégiques, l’à peut prêt n’est plus de saison. De leur côté faisons leur confiance, ils sauront trouver le meilleur angle d’analyse pour financer au plus juste. Il faudra nous armer pour répondre et négocier.

 

Notre seul espoir pour que tout continue comme avant, c’est que, comme souvent dans le sorkosysme, l’effet d’annonce vaille action. Les risques pour notre train train c’est :

1)      qu’il soit sérieux,

2)      ou qu’un furieux de son équipe s’empare de ces thèmes

3)      ou plus grave pour nos habitudes que l’idée que nous rendions des comptes à la société qui nous finance devienne une exigence sociale.

Ce dernier point ne saurait nous contrarier au Snesup Evry puisqu’il est dans la droite ligne de ce que nous pensons, mais au lieu d’une université démocratique rendant effectivement des comptes au citoyen contribuable, nous risquons avoir un des modèles décrit ci dessous !

Quelques exemples :

http://wb.attac.be/Vers-l-universite-de-marche-Essai.html?artsuite=0

http://usinfo.state.gov/journals/itsv/1105/ijsf/wagner.htm

 
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23 octobre 2007 2 23 /10 /octobre /2007 00:29

Richard Messina nous fait remarquer que la circulaire précise que le poste doit êre vacant pour être transformé, ce qui est vrai et nous lui en donnons volontiers acte mais nous maintenons qu'à notre connaissance il existe plusieurs supports de postes second degré vacants en SSG qu'il était possible de transformer, le support attribué à Histoire étant rendu par la libération du poste de PRAG. Ensuite s'il s'agit d'assurer le recrutement d'un collègue PRAG dont les titres et travaux sont plus qu'indiscutables pourquoi ne pas indiquer tout de suite que le concours serait de type second concours? 
Nous maintenons donc qu'il était inutile de gaspiller un support d'informatique.

Par ailleurs pour poursuivre sur la question des débouchés des études d'histoire, on nous objecte que les historiens réussissent assez bien aux concours. Aux concours de l'agrégation d'histoire et au Capes d'histoire géographie pour ceux qui ont fait de la géographie (et non de l'urbanisme) dans leur cursus aucun doute! Mais nous avons souligné la baisse très importante des postes aux concours de recrutement  second degré et nous ne sommes pas au bout des restrictions  si l'on en croit MM.Darcos et Sarkozy. 
Ils réussissent de manière  assez modeste   au concours de professeur des écoles et pour qu'ils se casent dans les autres secteurs de la fonction publique encore faudrait-il qu'il y ait des postes!
Si l'on en croit les statistiques officielles, en 2005 14 étudiants titulaires d'un DEA ou DESS et 10 d'une maîtrise  de sciences humaines et sociales ont été admis aux Instituts Régionaux d'Administration, avouons que c'est peut quand on sait qu'il y a 60 000 étudiants en Histoire et 30 000 en sociologie...
Bon d'accord il y a des exemples célèbres, Olivier Besancenot est facteur, fonctionnaire et titulaire d'une maîtrise d'histoire et nous connaissons tous un maire adjoint et conseiller général qui a un cursus d'histoire, mais il a trouvé son emploi après 30 ans de stage! 
Nous ne pensons pas qu'en poursuivant une démarche de création ininterrompue de postes en histoire, qui en définitive ne bénéficie principalement qu'à la carrière du responsable de la filière, nous soyons dans une politique de service public, ni qu'en définitive nous rendions service à terme à ses étudiants en ne posant pas la question des débouchés et d'une fusion avec une grande université pour cette filière.

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21 octobre 2007 7 21 /10 /octobre /2007 21:30

L’université d’Evry n’a pas besoin d’informaticiens ?

 

La procédure de réflexion sur l’utilisation du potentiel de postes vacants évolue. Il y a des progrès, et un petit début de transparence, mais à notre avis le service du personnel n ‘a pas mené le travail jusqu’au bout et d’autre part c’est une erreur que de ne pas entrer les postes PAST et second degré dans l’ensemble.

La procédure a consisté à procéder à des échanges et à le faire publiquement ce qui est bien.

Nous apprécions la modération dans la publication en 06 (gestion) à l’université mais par contre nous nous étonnons que l’on transforme un poste d’informatique en un nouveau poste d’histoire.

Il eut été plus simple de transformer par concours réservé le poste de PRAG histoire géo, le collègue pour qui le poste est profilé ayant très largement en publications sérieuses de quoi renvoyer tous les autres candidats dans les cordes, ce qui est rarissime en SSG avouons le ! Nous pensons que les historiens locaux comme le directeur de cette UFR auraient pu faire l'effort de se documenter et de chercher une solution sur leurs moyens propres, il est quand même étonnant qu'à leur âge ils  ignorent cette procédure ! En tous cas elle éviterait de gaspiller un poste d’informatique.

 

Il y a en informatique une recherche locale au Lami mais aussi en lien avec plusieurs autres secteurs (Mathématiques, génome), une attractivité certaine de proximité mais aussi hors de notre espace et des débouchés. Il y avait l’an dernier environ 360 étudiants dont 150 en Miage et 65 en IUP filière qui assurent des débouchés immédiats aux étudiants et qui sont demandés par les entreprises de la région.

Il est donc difficile de comprendre que l’on supprime un poste d’informatique au profit de l’histoire.

Cette année il y a 239 étudiants inscrits  en histoire à Evry,  au 8 octobre

L1

L2

L3

M1

M2

87

62

58

23

9

 

Effectifs de première année

2003

2004

2005

2006

2007

128

153

150

136

87 (au 8 octobre)

 

 et 7 enseignants officiellement dans la filière ce qui donne un encadrement exceptionnel pour une filière littéraire (environ 1/34) en réalité il y a 6 postes d’EC et 3 de Prag HG soit un encadrement encore meilleur. La recherche, de qualité, se fait ailleurs sur un créneau qui n’est pas central dans la discipline (même s’il existe un équipe locale le LHEST, les EC et le PRAG qui fait de la recherche sont rattachés à d’autres laboratoires avec lesquels il n’existe aucune convention). Un ingénieur d’étude a été attribué à cette petite équipe.

 

Avec l’histoire nous touchons du doigt certaines difficultés à venir, pour notre université. La filière est marginale par rapport à l’ensemble de l’université, elle l’est dans la discipline. Elle est très faible par rapport aux trois pôles forts en Ile de France (Paris 1 = 4000 étudiants et des dizaines d’instituts de recherche en histoire et géographie, Paris 4 les mêmes volumes d’étudiants et de moyens de recherche  et Nanterre la moitié…).

 

Les débouchés principaux restent l’enseignement secondaire 92 postes à l’agrégation en 2006 et environ 3000 candidats, 730 au CAPES (-30% par rapport à 2005) et environ 7000 candidats, le CAPES est histoire et géographie, il faut donc une formation dans cette discipline qui n’existe pas à Evry (très peu de postes dans le supérieur  et au CNRS). Les étudiants d’histoire réussissent assez bien au concours de professeur des écoles (instituteurs) 20% de ceux qui se présentent, c’est mieux que les étudiants de sociologie 13% de réussite pour les titulaires de ce diplôme, moins bien que les biologistes 23%, mais avec la diminution du nombre de postes aux concours du  second degré il va y avoir des transferts et en particulier depuis la province où le niveau est souvent plus élevé au concours d’instituteurs.

Nous ne possédons aucun indicateur local sur le devenir de nos étudiants d’histoire. Les indicateurs nationaux et les études réalisées par des universités sont pour le moment nos seules références.

http://www.cereq.fr/cereq/G98ind/note.pdf

Dans une note sur la génération 98 on trouvait l’analyse suivante sur les débouchés dans une conjonture plus favorable (plus de postes fonction publique)

 

« Plus nombreux que les sortants de sciences, les sortants de sciences humaines et sociales ont

globalement plus de difficultés à intégrer le marché du travail. Les étudiants en art, en

psychologie et en histoire-géographie connaissent après trois ans passés sur le marché du travail,un taux de chômage très élevé, respectivement de 15 %, 12 % et 11 %. En 2001, plus d’un emploi sur deux, y est encore à durée limitée et l’accès à la catégorie cadre est peu fréquent voire inexistant pour les étudiants en psychologie. Les autres disciplines de sciences humaines semblent un peu plus épargnées par le chômage même si elles se caractérisent toutes par un volume de contrat à durée limitée plus élevée que la moyenne. Ce n’est cependant pas le cas de diplômes de langues étrangères et de LEA, qui accèdent à l’emploi stable dans les mêmes conditions que les autres diplômés de l’université malgré des accès plutôt rares à la catégorie cadre ».

 

  Autres indications 
Genération 2004
http://caras.hautetfort.com/list/education/cereq_generation_2004.pdf

 

http://www.u-bourgogne.fr/ODE/publi.php?n1=2&n2=3&n3=109

 

http://www.univ-angers.fr/images/documents/SUIO/resume_Maitrise_hist.pdf

 

http://webu2.upmf-grenoble.fr/ourip/index.html

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20 octobre 2007 6 20 /10 /octobre /2007 19:07
Les questions posées par "la démission d'un enseignant chercheur de sociologie" continuent de faire des vagues.  
Nous avons aussi connu une démission d'un enseignant chercheur en sociologie à l'université d'Evry. Il s'agissait d'un PR de sociologie en poste à Evry et à Rome (à la Sapienza) en même temps, mieux que dans les descriptions de M.Dunezat, mais à Evry nous avons le record modeste. 
Un jour nous mettrons peut être en ligne le dossier,  .  
Pour le moment, la "démission d'un MCF"  suscite l'interrogation du milieu universitaire, nous le constatons sur la fréquentation de la page de notre blog
 
http://srv04.admin.over-blog.com/index.php?id=1014674240&module=admin&action=publicationArticles_editPublication&ref_site=1

et nous ne sommes pas les seuls. Voir la synthèse des débats et les références sur :

http://coulmont.com/blog/2007/10/17/et-ailleurs-dunezat-suite/

Le PR italien au double poste d'Evry persiste, il se fait nommer Past PR à temps plein dans une université de province. Bravo pour cette perséverance.
http://snesup-evry.over-blog.com/article-19179791.html 
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Etat de la mobilisation Univ

Notre camarade Sequinot de Lille tient à jour l'état de la mobilisation dans les universités et les IUT. Cliquez sur le lien:

http://www.univ-lille1.fr:80/snesup59-62/mobilisation/

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